Bien que délaissée pendant des années, la technique des ventouses est de plus en plus utilisée par les masseurs kinésithérapeutes. En effet, les indications de cette technique millénaire sont tout à fait adaptées aux pathologies que nous rencontrons. Sa simplicité et son efficacité en fait une méthode de choix dans notre arsenal thérapeutique.
D’où nous vient cette technique ?
Lors de nos recherches, nous avons découvert que l’utilisation des ventouses est très ancienne puisque Hippocrate en précise les indications et conte indications dans son « Art de guérir ». Elle fut également très utilisée par les chinois, les perses, les égyptiens.
Sur quoi repose le mode d’action ?
Bien qu’il existe peut de littérature à ce sujet, nos recherches et les différents échanges avec les praticiens, permettent de mieux comprendre le mode d’action de cette technique traditionnelle.
La pose de ventouse n’a rien de mystérieux ou d’empirique. Plusieurs actions se retrouvent dans cette pratique.
Tout d’abord, la mobilisation des liquides du corps sur une zone précise. Ainsi, dans une zone présentant des perturbations d’ordre inflammatoire ou de fibrose, il y a toujours modification de la circulation sanguine et lymphatique. La pose raisonnée de ventouses améliore la circulation de la région concernée permettant ainsi de restaurer la qualité des tissus et la physiologie des structure sous jacentes.
D’autre part la mise en tension d’une zone du corps par la dépression créée par la ventouse s’exerce sur l’ensemble des tissus sous jacents dont le tissu conjonctif. Or, on sait que le tissu conjonctif réagit par fabrication de fibroblastes lors de sa mise en tension. Ainsi lorsque l’on veut restaurer une qualité conjonctive, il est tout à fait indiqué de poser une ou plusieurs ventouses sur des points bien choisis.
Une des indications majeures de la technique des ventouses est la recherche de l’antalgie.
Lorsque vous posez une ventouse, la mise en tension de la peau va solliciter les récepteurs sensitifs tout le temps de la pose. Ainsi, les récepteurs de la douleur vont être saturés, et la boucle nociceptive sera interrompue, élément indispensable au retour à l’état physiologique d’un métamère.